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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:56

Dépenses publiques

Pour les salariés, pas de bouclier, mais réduction des budgets !

Du rabot à la hache !

 

Contrairement aux prévisions optimistes du gouvernement, la situation économique ne s’améliore pas. La politique suivie qui relève notamment de choix fiscaux partisans en aggrave les conséquences sociales, le chômage augmente, les conditions d’emploi se dégradent, les services publics sont affaiblis, Pôle Emploi annonce la suppression de 1000 CDD embauchés en 2010 pour faire face à la montée du chômage.

 

Comme nous le redoutions, ce n’est pas à coups de rabot, mais à coups de hache, que le gouvernement taille dans les budgets utiles au développement économique, à l’emploi et à la formation professionnelle.

 

Pour les salariés, pas de bouclier, mais réduction des budgets !

 

Dernier épisode en date, le gouvernement annonce qu’il va procéder à une ponction importante sur les ressources mutualisées de la formation professionnelle, privant ainsi les salariés et les entreprises d’une part de leur investissement formation dans une période où les besoins de formation garants de l’avenir n’ont jamais été aussi grands.

 

Cette ponction est non seulement illégale car contraire aux dispositions explicites de la loi du 24 novembre 2009 de l’Accord National Interprofessionnel (ANI), mais elle va également à l’encontre des objectifs de la réforme de 2009 puisqu’elle va se traduire par moins de formation pour les salariés et les demandeurs d’emploi. Elle porte, de plus, le risque d’une grave déstabilisation de la gestion paritaire des fonds de la formation professionnelle.

 

Cette annonce inacceptable sur le fond, relève d’un autoritarisme inacceptable. Le secrétaire d’Etat à l’emploi et le ministre du budget, par leur absence à la réunion du 16 juillet, ne font que confirmer le mépris dans lequel ils tiennent les représentants des salariés.

 

A la place qui est la nôtre, organisations syndicales de salariés en charge, dans le cadre du paritarisme, de l’orientation et de la gestion mutualisée d’une partie des fonds de la formation, nous élevons la plus vive protestation contre ces méthodes inacceptables et nous nous opposerons unanimement à cette décision si elle se confirme.

 

Des solutions rapides existent : la suppression des exonérations concernant les heures supplémentaires, ainsi que les charges patronales, dont l’efficacité est loin d’être avérée, apporteraient un supplément financier non négligeable, qui permettrait la mise en place d’une politique de plein emploi et de justice sociale et fiscale.

 

D’ores et déjà, la CGT appelle l’ensemble des salariés, les demandeurs d’emploi à participer massivement à la manifestation du 7 septembre 2010, afin d’obliger le gouvernement à mettre en place des mesures justes et revenir sur son plan de rigueur.

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:53
Une intervention présidentielle qui conforte l’exigence de la mobilisation

mardi 13 juillet 2010

Lors de son intervention télévisée du 12 juillet, le président de la république a confirmé le contenu du projet de loi sur la réforme des retraites qui sera soumis aujourd’hui au Conseil des ministres.

 

Comme indiqué dans le communiqué de la CGT du 8 juillet, ce projet de loi n’a subi aucune modification, le gouvernement montrant en cela son refus d’entendre les salariés. Cette posture n’est pas pour surprendre. On se souvient que Messieurs Juppé et De Villepin tenait le même langage quelques heures avant de plier sous la pression populaire.

 

Sur le fond, il n’y a donc rien de nouveau et le président n’a fait que répéter ce qu’il martèle depuis déjà plusieurs mois, n’hésitant pas à manier le mensonge et l’omission. Ainsi, il prétend que tous les salariés qui ont commencé à travailler avant 18 ans partiront avant 60 ans. C’est un mensonge parce que cette possibilité ne serait ouverte qu’aux salariés qui ont commencé à travailler à 17 ans ou avant, et qui ont cotisé sans discontinuer. Nombre de salariés concernés qui ont connu le chômage et/ou la maladie ne pourraient accéder à ce dispositif.

 

Autre mensonge, le président affirme qu’il ne baissera pas les pensions. Comment peut-il tenir un tel propos alors qu’il sait très bien que les mesures imposées aux salariés et retraités par les réformes passées se traduisent d’ores et déjà par une « économie » de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Cette « économie » correspond bien à un rabougrissement des pensions. La question de l’emploi a été la grande absente de l’intervention présidentielle. C’est pourtant un des leviers essentiels pour financer durablement les retraites. La CGT estime que le plein emploi permettrait d’assurer la moitié des financements nécessaires. Assurément, la meilleure réponse réside dans la mobilisation.

 

Dès ce jour, des dizaines de rassemblements unitaires se sont tenues dans l’ensemble des territoires pour montrer au gouvernement que les salariés ne s’en laisseront pas compter.

Par ailleurs, des délégations CGT ont remis dans les préfectures les cartes pétitions signées (plus de 553 000). Malgré une chaleur estivale qui invite plutôt à l’indolence, les organisations de la CGT sont sur le pont et travaillent d’arrache-pied, aux côtés des autres organisations syndicales, à une rentrée offensive avec un premier rendez-vous d’envergure le 7 septembre.

Montreuil, le 13 juillet 2010

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:49
Une ouverture de façade, contrainte par le rapport de forces…

 

Le niveau de mobilisation du 24 juin dernier a contraint le gouvernement à afficher des intentions d’ouverture. Dans ce cadre, la CGT a rencontré les représentants du ministre du travail le jeudi 8 juillet.

 

En fait d’ouverture, les représentants du ministre ont indiqué que l’avant projet de loi n’évoluerait pas et qu’il sera effectivement examiné en l’état par le Conseil des ministres du 13 juillet. Ils avaient précisé, préalablement à la réunion, que seraient discutés la pénibilité, les carrières longues et la situation des polypensionnés.

 

Après avoir prononcé la déclaration ci-jointe, la délégation CGT a formulé des propositions sur chacun de ces points. Les représentants du ministre n’en ont retenu aucune. La seule évolution qu’ils semblaient prêts à accepter portait sur la prévention.

Les représentants du ministre ont confirmé, bien malgré eux, que la propagande sur les départs à 60 ans, pour tous les salariés ayant débuté leur carrière professionnelle avant 18 ans, était mensongère.

 

Sans doute faut-il relier l’arc-boutement ministériel à la pression du Medef, relayé avec zèle, comme on a pu le voir lors du débat parlementaire sur les TPE, par les députés UMP. Ces députés s’apprêteraient d’ailleurs à durcir par amendements le texte de loi.

 

L’attitude du gouvernement et de sa majorité conforte la pertinence du plan de travail estival de la CGT et de l’intersyndicale. La première étape doit donner lieu, dès ce 13 juillet, à des rassemblements devant les préfectures et à la remise des cartes pétitions.

 

Naturellement, la journée de grèves et de manifestations du 7 septembre fait d’ores et déjà l’objet d’une intense préparation.

Montreuil, le 9 juillet 2010

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:47

Pendant les affaires,

la réforme continue

Ceux qui naïvement pensaient que l’affaire Woerth-Bettencourt était une opportunité de faire caler l’exécutif sur la réforme des retraites en seront pour leurs frais. Le texte sera bien présenté en Conseil des ministres ce mardi pour être débattu par l’Assemblée en septembre.
Cette affaire aux relents détestables donne une impression de fin de règne et de débandade au sommet de l’État, mais elle ne fait finalement qu’entraver les plans de communication dessinés par les spin-doctors de l’Élysée. La mise en pleine lumière de cette collusion, ce mélange des genres, entre richesse insolente et le sommet de l’État risque de ne servir que les populistes qui font leur miel de tous ces scandales. Elle a aussi mis en lumière l’utilité d’une presse libre et indépendante qui est devenue très vite la bête noire et la cible privilégiée d’une droite arrogante.

 

 La bataille contre cette réforme des retraites et pour obtenir une réforme de progrès doit se jouer ailleurs. Les syndicats qui ont appelé à une nouvelle mobilisation nationale interprofessionnelle le 7 septembre ont d’ailleurs clairement choisi de se placer sur le terrain revendicatif et sur un mode unitaire pour faire reculer le gouvernement dans son projet. « L’agenda prévu de la concertation n’est pas du tout modifié, tout se déroule comme prévu, avec une concertation sur les trois points demandés par le président de la République » a indiqué le cabinet du ministre du Travail la semaine passée avant de recevoir les organisations syndicales en réunions bilatérales. Et ces séances n’ont pas varié non plus dans leurs thématiques puisqu’elles portent sur les volets de la réforme sur lesquels l’Élysée a ouvert la voie le 18 juin à de possibles modifications. La CGT est sortie le 8 juillet de cette réunion en accusant le gouvernement de balader les syndicats, de ne faire aucune nouvelle proposition, aucune ouverture.


Ainsi, pour ce qui concerne la prise en compte de la pénibilité pour la retraite, « ils nous ont indiqué qu’ils n’avaient aucune intention de modifier le texte, si ce n’est de le renforcer sur son volet prévention », a déploré Éric Aubin qui conduisait la délégation de la CGT. « La situation du gouvernement fait qu’il cherche à afficher une poursuite de la concertation avec les syndicats », a-t-il jugé.


L’heure n’est donc pas à s’endormir, mais bien à préparer le rendez-vous de la rentrée sociale inédit dans sa forme et son ampleur unitaire.

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 20:04
A la rentrée, la petite enfance reste
dans la danse !

Nous venons de vivre un mouvement du secteur de la petite enfance, inédit par son ampleur, par sa durée et par la diversité des forces engagées : des associations familiales et parentales, des syndicats et associations de professionnels de la petite enfance et de l’éducation, des associations de défense des droits des femmes, auxquels se sont joints des spécialistes reconnus de la petite enfance et de nombreux élus de diverses sensibilités politiques.

 

Malgré cela le gouvernement et la majorité parlementaire, sourds à l’exigence de bien-être des jeunes enfants et de qualité des modes d’accueil, sont passés en force : le nouveau décret sur les modes d’accueil collectif (Voir argumentaire) a été publié, la loi créant des maisons d’assistantes maternelles (Lire l’argumentaire) adoptée et, à ce stade, le secteur de la petite enfance reste inclus dans le champ de la directive services (Lire notre argumentaire).

 

Les multiples alertes adressées aux pouvoirs publics sur la dégradation de la qualité d’accueil sont donc restées ignorées. Si ces dispositions devaient s’appliquer cela se traduirait par : plus d’enfants confiés à des équipes moins qualifiées, c’est-à-dire moins de disponibilité et d’attention, plus d’insécurité matérielle et affective pour chaque enfant, plus de stress pour les professionnelles !

 

Nous ne l’accepterons pas plus demain que durant tout le printemps écoulé. La qualité d’accueil est un enjeu de salut public pour les enfants et les familles et nous n’y renoncerons à aucun prix !

 

C’est la fierté et la responsabilité des professionnels et des parents d’avoir posé sur la place publique l’enjeu politique de l’accueil de la petite enfance.

 

Dès la rentrée le monde de la petite enfance restera dans la danse.

Nous proposerons à tous ceux-celles qui se sont engagé-e-s avec le mouvement avec "Pas de bébés à la consigne" de le poursuivre et de le développer, avec plusieurs perspectives :


-  amplifier le mouvement de prise de position des élus en s’adressant à eux sur la base de la

lettre type pour qu’ils s’engagent à ne pas appliquer les taux d’accueil en surnombre, la modification du ratio de personnels les plus qualifiés, la mise en place des jardins d’éveil, celle de maisons d’assistantes maternelles qui ne disposent d’aucune norme de fonctionnement ;


-  engager une campagne pour un plan ambitieux de formation de 10 000 professionnels qualifiés par an pour créer 400 000 places d’accueil manquantes ;

 
-  créer les conditions d’une mobilisation commune , pour assurer l’accueil dans des conditions adaptées aux enfants de 2-3 ans, entre les professionnels de la petite enfance et les enseignants de maternelles concernés par des milliers de suppressions de postes ;

 

 
-  organiser au dernier trimestre 2010 une rencontre nationale du collectif "Pas de bébés à la consigne" avec les collectifs locaux et les équipes, les associations et syndicats mobilisés sur tout le territoire, pour élaborer un véritable plan d’urgence pour l’accueil de la petite enfance .

 

Non à la mise en boîte de la petite enfance !
Le décret et les mesures Morano à la consigne !

Le collectif "Pas de bébés à la consigne"

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 19:53
Intervention des administrateurs CGT au CNFPT lors du conseil d’administration
du 7 juillet 2010

Monsieur le Président, Cher-e-s Collègues,

 

Aujourd’hui, nous finalisons la première étape de l’élaboration du Plan National de Développement de notre établissement. Le document qui nous est soumis en est à sa 6ème version si mes calculs sont exacts. Par conséquent, le débat est en cours et déjà des évolutions et modifications ont été demandées, par exemple lors de la commission « Formation » du CNO du 28 juin.

 

Chacun est à même au Conseil d’Administration de préciser ses positions, propositions afin que, peut-être, ce PND soit largement partagé. Pour ce qui concerne la CGT, nous souhaitons présenter ce qui nous semble essentiel dans un tel document politique orientant pour plusieurs années tout le travail concret du CNFPT.

 

Tout d’abord, le contexte dans lequel évolue et va évoluer le CNFPT. Nous ne sommes pas dans une tour d’ivoire à l’abri des vicissitudes des mouvements de la société qu’ils soient sociaux, économiques et sociétaux.

 

Aujourd’hui, la crise touche tous les pores de la société, elle est territoriale, nationale et mondiale. C’est la logique dominante de fonctionnement de nos sociétés qui en est la cause : l’accumulation d’argent comme seul but de tout développement ! Dans ce paysage, les services publics et les dépenses publiques font l’objet d’une attaque sans précédent : réduction drastique des dotations budgétaires, réforme territoriale portant atteinte aux ressources locales et à la démocratie territoriale, emplois publics statutaires mis en cause par leur diminution et l’affaiblissement des garanties statutaires, etc.

 

Les perspectives budgétaires pour 2011 et les années suivantes paraissent, de ce point de vue, dramatiques. Dans le même temps, ce qui constitue une des caractéristiques essentielles de la société française : son système de protection sociale (retraite, maladie, chômage), fait l’objet d’attaques persistantes.

 

Dans ce paysage rapidement brossé, le CNFPT élabore son Plan National de Développement qui soit s’inscrit dans une perspective de simple accompagnement soit maintient et développe à travers ses missions une stratégie de formation aux valeurs du service public.

 

Dans plusieurs de vos discours, Monsieur le Président, vous avez semblé opter pour le deuxième terme de l’alternative. Le PND qui nous est soumis aujourd’hui ne nous paraît pas s’inscrire totalement dans cette vision. Il est nécessaire de lever des ambiguïtés, des incohérences, de préciser les priorités. En somme, il faut à ce document une ligne directrice politique claire et des objectifs clairs, ciblés et hiérarchisés.

 

Vous aviez défini à Angers 3 axes de développement de notre établissement : la réduction des inégalités d’accès à la formation ; le soutien au service public local et la défense du statut ; l’engagement dans l’innovation. Prenons ces axes un par un.

 

1) LE SOUTIEN AU SERVICE PUBLIC LOCAL ET LA DEFENSE DU STATUT

Le CNFPT constitue l’un des piliers de l’unicité du statut de la fonction publique territoriale avec la grille unique des traitements. En effet, il est établissement unique, national, paritaire et déconcentré. De ce point de vue, il garantit une cohérence nationale de la formation à tous les fonctionnaires territoriaux et aux 57 703 collectivités et établissements publics locaux, une mutualisation des moyens financiers par la cotisation pour un accès égalitaire aux formations dispensées par l’établissement sur tout le territoire.

 

A) Pour la CGT, garant de l’unicité du statut de la FPT, le CNFPT doit affirmer sa mission, « cœur de métier » de producteur et réalisateur de formations. Pour ce faire, il est nécessaire que l’organisation des structures internes le permette. Or, il nous semble que la double responsabilité de coordination de la formation entre la DGA à la formation et le DGA des Ecoles ou Instituts semble brouiller les cartes et affaiblir le rôle d’une coordination nationale de la politique nationale de formation. D’autant que, structures souples et transversales, essentiels comme outils de prospective, les pôles de compétence sont placés sous la double hiérarchie de la formation et des écoles instituts. Il convient donc de créer une synergie organisationnelle avec l’objectif recherché.

 

B) La défense du statut exige de renouer avec la formation au grade. Exigence qui implique ainsi de développer les formations d’intégration pour toutes les catégories A,B et C aux fondamentaux du service public : droits et obligations des fonctionnaires, finances publiques, marchés publics etc. La durée d’une semaine des formations d’intégration est aujourd’hui reconnue insuffisante tant par les fonctionnaires territoriaux que par les élus. Il s’agit par conséquent d’augmenter le contenu et la durée de cette FI.


De plus, il est nécessaire d’insuffler la dimension « service public » dans tout module de formation. A cet égard, les partenariats avec les écoles de service public méritent une attention particulière. Ceci participe d’un rapprochement des trois versants de la FP, favorise la mobilité inter-fonction publique, le partage de compétences et de formations capables de répondre à la complémentarité des politiques publiques sur un même territoire.


Enfin, il nous semble que l’organisation territoriale de la formation doit répondre à deux principes incontournables : la mutualisation et l’intercollectivité. Le CNFPT ne doit pas s’inscrire dans une logique de « retour sur cotisation » qui ne profite finalement qu’aux collectivités les plus importantes et les mieux structurées. La valeur pédagogique du mixage sous toutes ses formes des publics en formation est irremplaçable. Aussi, le développement des formations en intra et l’ambiguïté des COT déjà signés ne nous semblent pas répondre à ces deux principes. Il est donc nécessaire de préciser et de limiter les contours de ces deux types de contrats pour répondre aux principes fondamentaux rappelés.


De manière générale, il nous semble qu’en matière de « services publics et de fonction publique » il s’agit de passer de la phase de résistance pour conserver les acquis à la phase offensive de propositions pour le développement et la modernisation des services publics pour répondre aux besoins d’aujourd’hui. La résistance française c’est la défense de l’indépendance et de l’intégrité nationales c’est aussi le programme du Conseil National de la Résistance qui a été promoteur d’avancées importantes en matière social, économique et politique.

 

2) REDUIRE LES INEGALITES D’ACCES A LA FORMATION

Quatre objectifs prioritaires nous paraissent essentiels qui, si ils sont mis en œuvre, permettront un rééquilibrage entre les catégories et les territoires.

 

A) Le redéveloppement des préparations aux concours pour favoriser le déroulement de carrière des agents et l’élévation de la qualification reconnue statutairement de tous les agents. Ceci nécessite une meilleure coordination avec les centres de gestion tant sur les contenus des préparations que sur le calendrier des concours.

 

B) La lutte contre l’illettrisme est un problème de société qui touche aussi la FPT. Le reconnaître c’est aussi reconnaître que le mode de recrutement direct en échelle 3 de plus en plus utilisé est facteur d’aggravation de ce phénomène. C’est peut-être un des rares domaines où l’approche en intra se justifie réellement. Cet axe opérationnel nécessitera des moyens et des approches très spécifiques de la part du CNFPT car il relève de la décision et de l’engagement individuel des agents et de la politique formation des élus territoriaux. Le CNFPT doit à la fois favoriser l’inscription dans les plans de formation de cet objectif prioritaire et plus fondamentalement intervenir , dans les limites de ses compétences , à l’élaboration de plan de formation dans toutes les collectivités en accompagnant la construction paritaire de ces plans. En quelque sorte, le CNFPT est à même de créer, par son intervention, sa propre offre de formation.

 

C) Le redéveloppement des formations de la filière technique qui a été quasiment abandonné depuis plusieurs années doit retrouver sa place première dans les cursus de formation du CNFPT. De la catégorie A à la catégorie C, cela va induire de dégager des moyens humains et financiers supplémentaires pour répondre aux besoins non satisfaits et ceux nouveaux liés aux transferts de compétences : routes, assainissement, entretien des bâtiments scolaires etc. Enfin, le développement des formations en territoire pour les petites collectivités permettrait de corriger une des inégalités les plus criantes dans la FPT. Dans ce domaine, un travail de fond doit être développé avec les CDG qui , pour la plupart , sont gestionnaires des plan de formation quand ils existent !

 

3) L’ENGAGEMENT DANS L’INNOVATION

Certes, prendre en compte l’innovation pour un organisme public de formation nous paraît essentiel. Encore faut-il définir les contours de cet engagement d’autant plus que l’innovation est présente à différents niveaux de la formation.

 

Innovation des outils de la formation : l’e-formation doit constituer un complément, accessoire parmi d’autres pour assurer la formation des agents. Il ne peut remplacer totalement la formation en présentielle qui, elle, assure l’échange, la mutualisation des connaissances et des savoir-faire entre les agents en formation.

 

Reconnaissance des qualifications par la reconnaissance de l’expérience et de la formation professionnelles : l’information, l’accompagnement dans les procédures de VAE, de REP, de Certification doit être pour le CNFPT dans l’avenir un objectif de développement important d’activités.

 

Tels sont, pour la CGT, les objectifs prioritaires à atteindre dans les trois ans à venir sur la base des axes politiques définis. Et pour les atteindre dans les délais impartis, le personnel du CNFPT, maître d’œuvre en la matière, a largement du pain sur la planche et suffisamment pour que le CA ne décide pas de s’engager dans de nouvelles voies ne relevant qu’à la marge ou pas du tout de ces compétences premières. IL est bien entendu que les moyens humains et financiers mis à disposition doivent être en adéquation avec les objectifs recherchés. Il aurait d’ailleurs été cohérent que ceux-ci soient clairement décrits dans le PND. Enfin, la mise en place d’une évaluation annuelle exhaustive qualitative et quantitative devra être mise en place pour un suivi de la mise en œuvre du PND.

Monsieur le Président Cher-e-s Collègues, nous vous remercions de votre attention.

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 14:13

Déclaration de l’Intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA)

En direction du Gouvernement

jeudi 8 juillet 2010

Malgré les fortes mobilisations, notamment l’importante journée de grèves et de manifestations du 24 juin, le Conseil des ministres examine le projet de loi de réforme des retraites le 13 juillet.

 

Les organisations syndicales « CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA » réaffirment leur opposition au contenu de cette réforme injuste et inacceptable.

 

Elle est injuste et va aggraver les inégalités :

 

• Le report brutal, 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes ; celles et ceux ayant des carrières incomplètes et chaotiques, en particulier les femmes qui sont aujourd’hui 28 % à travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Les organisations syndicales réaffirment la nécessité de préserver le droit au départ à la retraite à 60 ans.

Elle est essentiellement à la charge des salariés :

 

• La situation financière actuelle de notre système de retraite est pour l’essentiel due à la crise, pourtant plus de 85 % des efforts sont demandés aux salariés. Les entreprises, les hauts revenus, les revenus du capital sont 5 fois moins mis à contribution que les salariés. Les fonctionnaires se voient imposer une augmentation drastique de leur cotisation conduisant à une baisse de leur pouvoir d’achat. Le financement durable des retraites nécessite une autre répartition des richesses produites.

Elle ne répond pas aux enjeux actuels :

 

• La réforme proposée ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités hommes-femmes, ni à la reconnaissance de la pénibilité…, elle renvoie aux futures générations l’incertitude de la pérennité des régimes de retraites solidaires par la répartition.

 

Avec les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités qui se mobilisent de plus en plus massivement, les organisations syndicales « CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA » demandent au gouvernement de prendre en compte leurs revendications et leurs propositions dans le cadre d’un vrai débat, refusé jusqu’à ce jour.

 

Elles réaffirment leur détermination à être entendues en créant les conditions d’une mobilisation de haut niveau des salariés le 7 septembre 2010.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 13:00
Communiqué CGT Fonction publique:
 Projet de loi sur les retraites :
Toutes les organisations syndicales de la fonction publique le rejettent

Avant de passer au Conseil des Ministres du 13 juillet, le projet de loi sur les retraites devait statutairement recevoir l’avis des trois Conseils Supérieurs de la Fonction publique.

 

Celui de la Territoriale a eu lieu le 30 juin, celui de l’Hospitalière le 1er juillet et celui de l’Etat le 6 juillet.

 

A chacune de ces séances, la même déclaration unitaire des huit organisations syndicales représentatives de la Fonction publique a été prononcée. Elle est jointe à ce communiqué. Conformément à leur engagement et à leur démarche, tous les représentants des personnels ont voté contre le projet de loi.

 

Les résultats des votes ont été les suivants :

 

- Conseil Supérieur de la Territoriale :
8 pour
29 contre (des élus territoriaux ont également voté contre).

 

- Conseil Supérieur de l’Hospitalière :
15 pour
20 contre (les représentants des personnels sont plus nombreux que ceux de l’administration).

 

- Conseil Supérieur de l’Etat :
20 pour
20 contre

 

La CGT Fonction publique se félicite de cette unité syndicale sans faille dans les trois versants de la Fonction publique pour laquelle elle a milité activement.

C’est un point d’appui considérable pour l’amplification du rapport de forces indispensable pour imposer d’autres choix en matière de retraite, de salaire et d’emploi.

Montreuil, le 7 juillet 2010

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 08:17

Jeudi 08 juillet:

 

Réunion de travail sur les ratios.....

 

Quelles propositions de l'administration.....

 

Fera-t-elle aussi "bien" que les années passées?????

 

 

Le compte rendu de cette réunion dès vendredi sur le blog

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 08:13

Réélue, Laurence Parisot est prête

à en découdre

 

C’est évidemment sans suspense que Laurence Parisot a été reconduite, jeudi dernier, à la tête du Medef, et l’on n’a pas été surpris quand elle s’est dite « profondément honorée » et a assuré vouloir « porter haut la voix des entreprises de France ». C’est clair, le bilan de son mandat précédent aura, de ce point de vue, presque été un parcours sans faute, tant les revendications du patronat, voire ses simples songes ont été exaucés par le gouvernement. Certes, Laurence Parisot ne peut se targuer de faire partie du très fermé club du Fouquet’s où people et décideurs économiques de la Sarkozie centrale avaient salué l’avènement de leur champion aux affaires. 

 


Cependant, elle a su marquer l’exécutif pour faire entendre sa petite musique. Sur les retraites, sur la reconnaissance de la pénibilité, sur la fiscalité comme sur les grandes décisions économiques, rien n’échappe à Laurence Parisot.


Pour son dernier mandat de trois ans, Laurence Parisot a indiqué vouloir faire de la « compétitivité » la priorité du Medef. Brocardant une nouvelle fois les trente-cinq heures, défendant « l’indispensable réforme des retraites », soutenant la « nécessaire réduction des dépenses publiques » et appelant à toujours moins de charges et de contraintes sur les entreprises, elle a aussi érigé en modèle les « toutes petites entreprises ». « Nous connaissons notre résistance et notre combativité », « nous avons prouvé que nous pouvions en découdre s’il le fallait », a-t-elle aussi lancé. Un discours de combat qui sied bien au parti de l’entreprise qu’est le Medef.


Un discours presque vindicatif qui n’est pas déconnecté de l’actualité sociale et revendicative puisque, pour la première fois depuis belle lurette, toutes les organisations syndicales du pays, sauf la CGC, ont appelé mardi à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 7 septembre, jour où le Parlement commencer l’examen du projet de réforme des retraites reculant de soixante à soixante-deux ans l’âge de départ légal. L’intersyndicale prévoit aussi des initiatives « au niveau local et national » (délégations en préfecture, etc.) pour interpeller le gouvernement et ses représentants le 13 juillet, jour du passage du projet de loi en conseil des ministres.


Durant l’été, les syndicats interpelleront aussi les parlementaires, notamment dans leurs circonscriptions, avant de « poursuivre leur action tout au long du processus législatif de la réforme des retraites ».


Face à un patronat dont pratiquement toutes les exigences ont été reprises par Eric Woerth et à un gouvernement qui a foulé aux pieds les plus simples exigences du dialogue social, une telle unité est bien le moins que les salariés puissent attendre du syndicalisme. Ils en ont besoin, car cette unité est gage d’efficacité face à un patronat et une majorité parlementaire décomplexés.

 

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