Communiqué de la Fédération CGT des Services publics
Grâce à l’action, en particulier de la CGT et des agents qu’elle a mobilisés, la situation des 6 000 lauréats de l’examen professionnel de rédacteur qui ont perdu le 1er décembre 2011 la possibilité d’être inscrits sur la liste d’aptitude, a été revue par le gouvernement à travers le projet de décret portant statut particulier du cadre d’emplois des rédacteurs territoriaux examiné lors du dernier Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale.
Les lauréats de l’examen professionnel de rédacteur pourront être inscrits sur les listes d’aptitude à la date de la parution du décret portant statut particulier du cadre d’emplois des rédacteurs territoriaux au Journal officiel.
Pour la CGT, qui s’est tout particulièrement investie sur ce dossier, la disposition pour nommer ces agents par voie de promotion interne marque une première avancée mais reste nettement insuffisante. Considérant la forte féminisation de ce cadre d’emplois, la timidité du gouvernement laisse sceptique sur sa volonté de corriger les inégalités salariales femmes/hommes.
Depuis le 1er décembre, le quota de 1 promotion interne pour 2 recrutements est passé à 1 promotion pour 3 recrutements. Il faudrait donc 18 000 recrutements pour permettre la nomination des lauréats ! Ce n’est pas la clause de sauvegarde initiée par le gouvernement qui va améliorer réellement la situation. En effet, pendant une période de trois ans, le nombre d’inscriptions en liste d’aptitude pour l’accès au cadre d’emplois peut être calculé en appliquant un quota de 5 % à l’effectif des fonctionnaires en position d’activité et de détachement dans ce cadre d’emplois au sein de la collectivité ou de l’établissement, ou de l’ensemble des collectivités ou établissements affiliés à un centre de gestion.
C’est pourquoi la CGT revendique la possibilité de nomination des lauréats hors quotas, seule solution satisfaisante pour résoudre la situation.
Cette mesure permettrait notamment de nommer des agents lauréats de l’examen professionnel occupant déjà des fonctions de rédacteurs (les « faisant fonctions »). Cette disposition contribuerait à une véritable politique de gestion et de reconnaissance des carrières et des compétences.
Forte de plus de 4 000 signatures de sa pétition nationale pour la nomination au grade de rédacteur de tous les lauréats de l’examen professionnel [1] , la Fédération CGT des Services publics a décidé de demander une rencontre à Philippe RICHERT, ministre chargé des Collectivités territoriales, afin de trouver une solution à cette situation inadmissible. Lors de cette réunion, demandée à l’occasion de la journée d’action interprofessionnelle du 18 janvier, la CGT entend remettre sa pétition nationale, déjà signée à ce stade par les deux tiers des agents concernés.
Avec eux, la CGT restera vigilante et mobilisée pour leur nomination dans les meilleurs délais.
Montreuil, le 6 janvier 2012
[1] http://www.spterritoriaux.cgt.fr/sp...