Rapport intitulé de septembre 2007 :

"La qualité de l’emploi dans les métiers de l’animation"

de Nicolas farvaque, économiste

Extrait :

"Un trouble parcourt la profession, et les motifs à ce trouble sont bien identifiés : faiblesse des salaires ; prévalence de temps de travail insuffisants pour avoir un standard de vie décent (en particulier pour les animateurs célibataires qui n’ont pas d’autre activité principale) ; sentiment de précarité même pour les salariés en CDI ; sentiment de frustration relative pour les salariés de la fonction publique en raison des évolutions de carrière limitées ; frustration également pour de nombreux animateurs en raison du décalage entre l’investissement personnel (en temps, en formation) et la rémunération de cet investissement.

La rémunération n’est pas que matérielle : la rémunération symbolique – la reconnaissance sociale – fait aussi défaut. Le mécontentement généralisé que l’on a observé dans l’enquête et les études de terrain se nourrit de ce sentiment d’insuffisance des rémunérations matérielles et non-matérielles. S’il y a un terrain à investir pour les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, il s’agit bien de ce double terrain. L’emploi et les salaires dépendent des schémas de gouvernance dans lesquels les structures sont prises. Ces mécanismes sont si présents – et l’on pourrait étendre le cas de l’animation à bien nombre de secteurs de l’économie sociale et solidaire – que les leviers de gestion des ressources humaines et de politique « d’entreprise » (mot utilisé à dessein afin de traduire l’orientation managériale du secteur) sont en fait extérieurs aux responsables des structures. L’animation est un secteur qui reflète les priorités politiques nationales et locales : les enjeux, nombreux, du dialogue social, ne peuvent dès lors pas être considérés pleinement sans une association effective des pouvoirs publics aux délibérations collectives qui déterminent le sort du secteur. Les études de cas révèlent que l’animation n’a pas été la priorité des derniers gouvernements, après l’époque de forte croissance des effectifs avec les Emplois Jeunes. Les collectivités locales, conscientes du rôle central qu’ont à jouer les structures publiques ou associatives, ont pris tant bien que mal le relais d’un Etat qui se désengage. L’impact sur l’emploi (création de nouveaux postes ou pérennisation des emplois précédemment créés sous CDD) a été noté. La reconnaissance salariale et symbolique du travail de terrain effectué par les animateurs est une attente fortement exprimée par les animateurs rencontrés ou qui ont répondu au questionnaire. La disjonction, frappante, entre, d’un côté, l’amour du métier, la motivation et l’investissement personnel, et de l’autre des conditions d’emploi faisant basculer une frange importante de salariés dans la précarité voire la pauvreté, un malaise répandu voire un mal-être pour certains, ne manque pas au final de retenir fortement l’attention."

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rapport sur la qualité de l’ emploi animation

synthèse de ce rapport Animation

Pour voir les photos voir mon blog : http://cedric.maisse.over-blog.fr/

Les conseillers municipaux communistes F. Debeauvais, M.-H. Loew et C. Maisse soutiennent le mouvement de grève des animateurs. En effet les agents en grève ne souhaitent, au vu de leurs revendications, que réaliser le programme pour lequel la gauche amiénoise a été élue ainsi qu'en témoignent les extraits suivants du projet municipal de la gauche « unie et solidaire » écrit en 2008 :

« Le recours aux personnels précaires et non qualifiés dans le temps du midi des écoles est fréquent et le taux d'encadrement est trop faible, ce qui ne permet pas de développer de véritables activités avec les enfants. » (page 31 du projet municipal)

« Dans cet esprit, nous nous doterons d’un plan prévisionnel de gestion et de recrutement des personnels municipaux, concertés avec les partenaires sociaux, afin de remplacer les départs en retraite, réduire l’emploi précaire, recruter des personnels qualifiés, assurer leur formation permanente. » (page 47 du projet municipal)

Ces extraits montrent la nécessité d'embaucher des animateurs pour permettre aux enfants de bénéficier d'un encadrement péri-scolaire ambitieux en terme d'activités et de pédagogie. Si notre municipalité veut œuvrer efficacement, il faut créer des emplois publics pérennes au plus tôt, seule condition pour réaliser des projets sérieux sur plusieurs années. De plus, cela permettra d'avoir une politique de développement de l'emploi avec des fonds publics sur le territoire de notre ville.

Enfin, Gilles Demailly, en négligeant le dialogue social au point de déclencher une grève, contredit encore une fois les objectifs affichés par la gauche dans son programme (Le dialogue social sera restauré comme principe de base des relations entre la municipalité et les personnels et comme gage de l’efficacité et du niveau de service élevé rendu à la population).

 -- Cédric Maisse conseiller municipal, délégué à Amiens-Métropole, tél : 06 75 18 95 43 http://cedric.maisse.over-blog.fr/ 

Le Lundi 03 mai les anmateurs seront dans l'action.

Vous trouverez ci dessous les revendications des agents

L’assemblée des animateurs du 2 avril a décidé, compte tenu de l’urgence que se tienne une rencontre au plus vite, de déposer un préavis de grève illimité à compter du lundi 3 mai 2010 à partir de 7 h 00 (temps du midi, matinées, soirées, mercredis).  

Les revendications portent sur les points suivants :

 - Simplifier la procédure d’inscription des enfants au centre de loisirs :  un seul dossier à l’année !

- Encadrement sur le temps du midi 1 animateur pour 22 en maternelle, 1 pour 28 en primaire !!! (contrat, formation, remplacements rarement effectués ou avec du personnel non formé  , taux d’encadrement, charte  .......) , rien n’est fait, rien n’a changé !

-   intégration des agents vacataires qui exercent et cumulent des missions de façon permanente.

- Accompagnement du parcours professionnel de l’agent (orientation, formation, bilan de compétences, aide au reclassement...) ;

- Procédure de recrutement des animateurs vacataires tout au long de l’année !  

- Régie pour le fonctionnement permanent : le principe avait été adopté le 02 juillet 2008 par la DG pour une mise en place dès septembre 2008 : engagement non tenu ;

- Taux de la vacation : 1 heure travaillée doit être 1 heure payée et non pas 11h travaillées pour 7h payées

- Demande d’équipement : elles nous ont été demandées en urgence au mois de septembre 2009, force est de constater qu’à ce jour nous n’avons aucune réponse 

- Entretien et travaux de vétusté dans les lieux d’accueil : pas de réactivité ;

- Plan de charge 2010 certains parmi nous ne connaissent pas la distribution de leurs temps de travail sur l’année !

- Taux d’encadrement pendant les « petites vacances  . Retour au 1 pour 10 en primaire et 1 pour 8 en maternelle et 1 animateur pour 5 enfants pour les moins de 4 ans. 

Ce mouvement a pour souci le bien-être de vos enfants, toute forme de soutien sera la bienvenue.