Pour le retrait du décret sur l’accueil collectif
Ni sardines ni à la consigne,
les bébés doivent garder bonne mine !
Alerte Générale pour la petite enfance !
Le collectif « pas de bébé à la consigne » sera présent lors du défilé unitaire du samedi 1er Mai 2010 à Amiens.
Nous invitons toutes les personnes à nous rejoindre à 10 Heures 00 face à l’Hôtel de ville d’Amiens afin de créer un groupe facilement identifiable.
Venez nombreux pour défendre nos revendications :
è Le gouvernement prépare la publication d’un décret sur les modes d’accueil collectif qui :
● autorisera un établissement de 60 places à accueillir certains jours jusqu’à 72 enfants,
● abaissera la proportion des professionnels les plus qualifiés auprès des enfants de 50 à 40%,
● inclura les directrices adjointes dans l’effectif auprès des enfants pour un quart de leur temps de travail,
● officialisera les nouveaux « jardins d’éveil » pouvant accueillir des enfants de 2 à 3 ans avec un adulte s’occupant de 12 enfants voire plus, alors que ce taux est d’un adulte pour 8 enfants du même âge en crèche.
Plus d’enfants confiés à des équipes moins qualifiées, c’est moins de disponibilité et d’attention, plus d’insécurité matérielle et affective pour chaque enfant, plus de stress pour les professionnelles !
è Cela annonce une dégradation de la qualité d’accueil des jeunes enfants et des conditions de travail des professionnels. Ces mesures du décret rejoignent d’autres régressions en cours, comme la réduction de 60 à 30 heures du temps de formation initiale des assistantes maternelles agréées qui accueillent les enfants à leur domicile. Ou comme la suppression de milliers de postes d’enseignants et la fermeture de classes de tout petits en école maternelle. A cela s’ajoute la transposition de la directive européenne « services » (ex-Bolkenstein) dans le droit français qui vise à inclure le secteur de l’accueil des jeunes enfants dans le champ concurrentiel et ouvrirait la porte à la déréglementation totale de l’accueil collectif et à la suppression des subventions publiques aux établissements.
Ainsi le gouvernement engage la grande braderie des modes d’accueil, augurant d’un bond de 40 ans en arrière vers des modes « discount » de garde « low-cost ».
Parents, professionnels, citoyens, nous voulons préserver et développer des modes d’accueil et une scolarisation des jeunes enfants de qualité. Cela passe par :
●Le retrait du décret modifiant la réglementation sur les établissements d’accueil collectif des jeunes enfants,
● Un plan ambitieux de formation de professionnels de la petite enfance au lieu du « plan métier » très insuffisant du gouvernement (pour permettre de créer les 400 000 places d’accueil manquantes),
● L’accès facilité pour les professionnelles ayant un CAP petite enfance et pour les assistantes maternelles agréées qui le souhaitent aux formations d’auxiliaire de puériculture pour travailler en structure collective,
● Le maintien et l’amélioration des taux actuels de professionnels qualifiés et des ratios d’encadrement,
● L’exclusion des modes d’accueil collectif et individuel du champ de la directive services.
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